Dienstag, 23. Oktober 2007

La settimana delle ultime volte

J'ai pris tellement de retard dans mes réponses à vos commentaires que pour cette fois je vais laisser tomber... Désolée, je vais essayer de reprendre le fil... et pourtant vos commentaires me font vraiment plaisir!

Cette semaine est un peu difficile, c'est la "semaine des dernières fois". Dernière fois que je vois mes patients, dernière fois que je fais mes courses dans le p'tit magasin où je papote toujours avec les proprios, dernière fois que je vois mon élève de violoncelle et certains de mes amis, dernière fois que je salue mes voisins, dernier lundi au boulot, derniers jours où j'arrive encore à parler italien correctement (j'ai l'impression que l'apprentissage de l'allemand ne me permettra pas de garder intact mon italien)...

Je suis aussi en train de trier mes emails, de ranger mon ordinateur du travail et tout ça me fait penser à mes débuts à Trieste qui n'étaient pas si drôles, à mes amis suisses avec qui je n'ai plus de contact, à ces cinq ans passés en Italie... le bilan, bien que vraiment positif, me rend quand-même nostalgique. Je me sens sans racines et sans écorce. Même si on n'allait pas à Berlin, je crois que je n'aurais pas envie de rester à Trieste, d'où une grande partie de nos amis sont eux aussi en train de partir. Mais je ne saurais vraiment pas où aller.

Je ne sais même pas pourquoi je me sens si nostalgique, l'Italie n'est pas le paradis, une grande partie de mon travail ne me plaît pas, notre appartement est sombre et délabré, mes meilleurs amis sont déjà partis de Trieste... Peut-être que le fait d'avoir déjà une fois changé de pays est pour quelque chose dans la tristesse que je ressens: je sais bien comment ça se passe, on se promet de se revoir, de s'écrire... mais les gens avec qui on reste vraiment en contact se comptent sur les doigts de la main, et ne sont souvent même pas ceux avec qui on s'entendait le mieux!



Et puis d'un autre côté, il y a l'impatience d'y être déjà, dans notre bel appartement, d'acheter notre lit, notre armoire, notre table, de découvrir les magasins où j'irai faire les courses, le marché de Boxhagener Platz, de rencontrer des nouvelles personnes, de découvrir Berlin et de m'y sentir chez moi...

Bref, une semaine un peu dure pour mes nerfs!

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Dienstag, 16. Oktober 2007

Via tutto!

Bon, voilà comme s'est passé notre déménagement: vu les prix proposés par les déménageurs triestins, on avait décidé de tout organiser nous-même. Tout, c'est à dire louer un camion, le charger, le conduire pendant 1000 kilomètres, le décharger (3ème étage sans ascenseur) et repartir à Trieste pour rendre le camion. C'était compliqué, ça coûtait cher, mais pas la moitié de ce qu'on aurait payé à des déménageurs.
Mon amie Sarah, qui habite tout près de chez nous à Berlin (youpeeee!!!) nous avait parlé d'une entreprise allemande très pro, on leur a aussi demandé un devis. Ils pouvaient nous faire le déménagement pour le tiers du prix des italiens, mais ils voulaient venir avec un camion de 18 tonnes, ce qui nous paraissait complètement irréaliste (vous connaissez les petites rues italiennes?). Et puis... on a trouvé une super entreprise italienne qui nous a fait un super-devis. On s'est empressés d'accepter, même s'ils devaient venir le 15 octobre, ce qui était un peu tôt pour nous. Et lundi 8, ils nous ont demandé s'ils pouvaient venir le 13! Le semaine dernière a donc été particulièrement stressante, surtout qu'on travaille encore tous les deux, donc on a fait des cartons tous les soirs et pris congé vendredi pour essayer de finir... Disons que quand les déménageurs sont arrivés samedi, on avait tout fait sauf deux placards de la cuisine.
Je compte sur ce blog pour me souvenir de ne plus jamais me charger de la cuisine, c'est vraiment la pire pièce de la maison! A la fin j'avais les mains complètement noires à cause du papier journal, le nez irrité, le dos en compote...
Les déménageurs ont été hyper efficaces, soigneux et sympas. On a quand-même pris une assurance, même si le chef déménageur nous a dit que sa compagnie n'avait jamais rien cassé. On croise les doigts! Le camion devrait être en train d'arriver à Berlin, où mon Mo l'attend de pied ferme (le pauvre, il a fait du camping dans notre appartement la nuit dernière!).
A Trieste on a encore un lit, deux sacs de couchage (heureusement, ma marraine m'avait offert un super sac de couchage), une petite casserole, des assiettes et des couverts, une machine à laver le linge, une cuisinière, une table et deux chaises, et même internet, ce n'est pas si mal, non?
On prends l'avion pour Berlin dans exactement deux semaines. Je n'arrive absolument pas à m'en rendre compte, ni à imaginer ce que sera ma vie là-bas. Mah... je vais essayer de garder un peu d'esprit italien, donc pazienza e fede...

p.s. je viens d'avoir le Mo au téléphone, les affaires sont bien arrivées, tout à l'air parfait, les déménageurs ont reçu un pourboire (ils l'ont vraiment bien mérité!)... et je viens aussi d'apercevoir un tableau qu'on a oublié de décrocher, voilà qui va rendre nos bagages un peu plus lourds!

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Montag, 15. Oktober 2007

Ma sono davvero pazzi!!!

Vous ne trouvez pas que le 15 du mois retourne vraiment souvent, vous? Si ça continue comme ça, il ne va plus y avoir que la redac du mois, sur ce blog! Ce mois-ci, le sujet est "les fous du volant" et Laurent, Olivier, Blululie, Bergere, Bertrand, Jean-Marc, Lady Iphigénia, Julien, Isabelle, Christophe, Hibiscus, Alcib, Fred, Anne, Hpy, Joël, Chantal, Loïc & Hyun-Jung, Marie, Looange, V à l'ouest, Froggie vous emmèneront eux aussi en voyage.
Un sujet pareil, quand on habite en Italie, c'est trop facile, non? La réputation de ce peuple en la matière n'est plus à faire. Mais justement, il y a tellement à dire... Bon, je vais parler de ce que je connais, la circulation routière de Trieste. Il faut savoir qu'à Trieste, il y a plusieurs problèmes: les rues sont trop étroites, les voitures trop nombreuses, il y a des sens interdits partout, pas assez de places de stationnement... mais surtout... surtout... les gens conduisent vraiment comme des pieds. Ils font en permanence ce que Mo appelle "il blocco alla triestina", le blocage à la triestine. Je vous ai fait une (jolie) petite illustration avec les cevapcici qui se trouvaient dans mon assiette pendant mon repas d'hier (si ce n'est pas du dévouement à la rédac ça? Surtout qu'en face de moi il y avait quelqu'un qui trouvait que ces cevapcici coupées en petits morceaux étaient bien tentantes):

Alors la feuille de ruccola qui se trouve en bas représente le bord de la route, celle qui se trouve plus haut est la ligne qui sépare deux voies. Une voiture A (celle qui se trouve sur la droite) s'arrête en se mettant très légèrement sur le bord pour déposer quelqu'un, acheter le journal, discuter avec un piéton, charger quelque chose... Bref, la voiture B, qui se trouvait derrière, est bloquée. Elle se met alors entre les deux voies, pour pouvoir passer, mais juste à ce moment-là une voiture C voulait dépasser la B, mais vu que B était au entre les deux voies ce n'est pas possible, donc tout le monde s'arrête, toutes les voitures qui se trouvent derrière sont bloquées et ça dure jusqu'à ce que la voiture A se déplace.
Cette situation se répète tout le temps. Une parade pour éviter ces embouteillages, c'est de rouler entre deux voies: on ne sait jamais si quelqu'un va s'arrêter à droite ou vouloir tourner à gauche, mieux vaut ne pas choisir vraiment sa voie. Donc en général quand il y a deux voies, il n'y a qu'une file de voitures.
Une autre situation qui revient souvent et qui m'éneeeeerve, c'est celle du feu est vert: quand c'est vert, il faut passer à tout prix, même si la voie n'est pas libre. C'est vert, on passe, même si on va se retrouver bloqué au milieu du carrefour et empêcher ceux qui viennent dans l'autre sens de passer.
Il y a aussi les distances de sécurité qui ne sont jamais respectées: si on garde les distances, c'est sûr qu'un petit malin viendra se placer devant nous en se demandant pourquoi on l'a laissé passer si facilement.
C'est pas bon pour les nerfs, de conduire en Italie!
Bon, ne parlons pas de la manière de se garer, parce que ça ça m'énerve vraiment trop et en ce moment je n'ai pas besoin de ça!

En parlant de manière de conduire, j'espère que nos déménageurs conduisent prudemment: toutes nos affaires sont en route vers les Pays-Bas, où elles dormiront cette nuit pour repartir demain vers Berlin (les joies du "groupage"). Si les déménageurs conduisent aussi bien qu'ils chargent le camion, on peut être tranquilles! Ils étaient trop forts: en une heure 1/2 ils avaient tout chargé, tout en parlant en français avec moi, en allemand avec Mo et en vénitien entre eux.


p.s. en lisant le billet de Laurent, je me rends compte de la différence entre le nord et le sud de l'Italie: à Trieste, on porte le casque quand on est en scooter:

Mamma mia...

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Mittwoch, 10. Oktober 2007

L'anno scorso...

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de mon Mo... et on est dans les cartons jusqu'au cou! On pensait devoir partir à la fin du mois, mais on a trouvé une entreprise qui travaille en "groupage" (c'est comme ça qu'on dit en italien) qui peut prendre toutes nos affaires pour un très bon prix... mais ce samedi!!! Comme le week-end dernier je n'étais pas à la maison, on commence tout juste à empaqueter nos affaires! Quand je pense que l'année dernière, à la même date, on était là:

en train de faire ça:

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Sonntag, 7. Oktober 2007

Nozze di cotone

Aujourd'hui c'est notre premier anniversaire de mariage!

Je répondrai à vos commentaires dès que possible, mais je ne peux plus bloger en paix au boulot parce que ma remplaçante passe son temps avec moi, j'ai passé les deux dernier jours à suivre un cours à Bologne et on vient d'apprendre que les déménageurs prendront nos affaires le 15 octobre... je trouve que je commence à avoir vraiment de bonnes excuses pour ne pas bloger régulièrement!

Je vous laisse, on part passer la journée à Venezia...

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Dienstag, 2. Oktober 2007

Il sindaco di piazza

La mère de Mo lui a prêté un livre qui s'appelle "Der Weisse Neger Wumbaba". Ce livre raconte, entre autres, l'histoire d'un enfant qui écoute la chanson "Der Mond ist aufgegangen". Quand il entend:
"Der Wald steht schwarz und schweiget,
und aus den Wiesen steiget
der weisse Nebel wunderbar"
il comprend:
"Der Wald steht schwarz und schweiget,
und aus den Wiesen steiget
der weisse Neger Wunbaba".

Ça m'a rappelé une histoire qui m'est arrivée pendant ma première année d'école: on chantait la chanson "j'aime la galette", vous connaissez?
"J'aime la galette, savez-vous comment?
Quand elle est bien faite, avec du beurre de dents (dedans)"
Et voilà, je me suis ridiculisée devant toute la classe en demandant à la maîtresse ce que c'était que du "beurre de dents"! Je me souviens encore de mon incompréhension face à toute la classe qui rigolait, je ne comprenais pas ce que j'avais dit de faux.

Une histoire du même genre m'est arrivée quand j'ai demandé à mes parents pourquoi ils chantaient toujours une chanson pour ma soeur qui avait six ans et pas pour moi qui en avais trois:
"Entendez vous dans le feu
Tous ces bruits mystérieux
Ce sont les six ans (les tisons) qui chantent
Près du feu, sois joyeux!
"

Dans le même registres, à mon arrivée à Trieste, je regardais les informations régionales, et j'entendais régulièrement parler du "sindaco di piazza". Sindaco, c'est le maire, piazza c'est la place, donc je pensais que c'était une manière de dire "le maire de la ville" ou un truc comme ça... jusqu'à ce que je comprenne que le maire s'appelait en fait Di Piazza.

Sans parler de mon amie Esther, qui a mis du temps à découvrir le poteau rose!

Et vous, vous comprenez toujours tout ce qu'on vous dit, du premier coup?

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